PRESENTATION DE LA COMMUNE
Les habitants sont appelés les Péziacois mais on les appelle aussi les Peyzieutins.
La population était de 302 habitants en 1786 sous le règne de Louis XVI juste avant la Révolution. Elle atteint maintenant les 661 habitants.(chiffre INSEE recencement 2017)
La commune est située dans le canton de Thoissey et est une commune menbre de la Communauté de Communes Val de Saône Chalaronne.
HISTOIRE DE LA COMMUNE
La commune de Peyzieux-sur-Saône s’est successivement appelée Pasia au Xème siècle, Paiziacus au XVème siècle, puis Peysieu avec un s, Peyzieu avec un z mais sans x et enfin Peyzieux-sur-Saône depuis 1947.
L’origine de Peyzieux-sur-Saône remonterait à la haute antiquité.
En 943, sous la dynastie carolingienne, Peyzieux-sur-Saône était le siège et le chef lieu d’un ager, circonscription territoriale que l’on pourrait appeler aujourd’hui « petit canton ». Le nom de Peyzieux viendrait du péage, l’un sur terre, l’autre sur l’eau, exercé sur la batellerie de la Saône par ses deux ports, Port de Mure et Port des Trois Pigeons.
Le village dépendait du comté de la Bâtie, actuellement lieu-dit de la commune de Montceaux. Sur le plan administratif, la communauté dépendait de la châtellenie de Thoissey.
D’après les textes, Peyzieux-sur-Saône a toujours vécu pauvrement et directement de la terre.
A noter dès 1680 le début d’une amélioration de l’agriculture, l’acclimatation de la vigne qui devait disparaître par la suite, du maïs, du sarrasin et la mise en place de mouture de blé.
Peyzieux-sur-Saône connut de nombreuses disettes. Notamment celle de 1709 où moururent de nombreuses personnes. En 1739 et 1740 de nouveaux désastres ont été provoqués par de violents orages mêlés de pluies.
Les habitants de Peyzieux-sur-Saône n’ont guère pris part aux grands mouvements révolutionnaires. Comme beaucoup de communes de France, le village paya son tribut aux deux guerres mondiales et à l’occupation allemande.
SITES RURAUX
•Les bois communaux
Placés au nord-est de la commune, composés de feuillus (acacias, châtaigniers, frênes, chênes, etc.), ils portent les noms de forêt Pérucelle, bois de Grenouillat, bois de la Serve, bois du château, bois Berthet, les Renardières, etc…
Le chemin qui mène aux bois des communaux – dont l’emplacement original reste hypothétique – serait une ancienne voie romaine que de grands seigneurs gallo-romains auraient bâtie sous le règne de l’empereur Auguste pour le transport de leurs légions, puis de leurs marchands, au bénéfice du commerce et des populations.
•Sources et rivières
Il y en a plusieurs sur la commune, notamment en Foraines, au Chaudet et aux Fouillouses. Les plus importantes sont situées au Pérosand où la petite Callone, unique et principale rivière de la commune prend naissance.
•Chemin de Halage – Port de Mure, sur les berges de la Saône
Le chemin de halage est flanqué de deux ports. Le premier, Port de Mure, connu vers 1276 sous le règne de Philippe III, fils de Saint Louis ; et le second, Port des Trois Pigeons, limitrophe avec la commune de Genouilleux.
Port de Mure est encore aujourd’hui dominé par une tour carrée de pierres encore bien jointes, vestige d’un four d’une ancienne tuilerie, ensemble architectural qui frappe par sa noblesse et continue toujours d’intriguer.
Le Port des Trois Pigeons ne reçoit plus aujourd’hui que les eaux de la petite Callone, rivière issue de sources encore pures. Elle termine là sa course après s’être faufilée d’est en ouest sur le territoire de la commune qu’elle limite au sud.
Aménagement paysager, pontons d’amarrage pour petits bateaux de plaisance, tables de pique-nique : le site de Port de Mure, sur les communes de Mogneneins et de Peyzieux-sur-Saône est un point de départ idéal pour une balade le long des chemins de halage de la Saône. Autrefois, un bac effectuait la traversée de la Saône à Port de Mure et transportait des marchandises venues du Beaujolais.
EDIFICES RELIGIEUX
•Eglise paroissiale
Histoire
Dans son aspect général, cette église remonte au XIXème siècle mais il semble qu’une grande partie de ses murs soient très anciens (environ 1153).
La description de l’église est donnée par le procès-verbal de la visite de l’archevêque de Lyon en 1614 et elle pourrait révéler, à l’occasion d’hypothétiques travaux, la présence d’éléments anciens.
Description
Placée au cœur du village, l’église est un édifice aux lignes simples.
-La façade ouest est enrichie d’un portail de style néo-gothique. La base du clocher placée à l’est offre une baie ajourée du XVIème siècle.
-Le clocher dont la croix très haute domine le village est pourvu d’un coq. La pierre utilisée pour sa construction venait du Mâconnais, du Bugey et de Saint-Germain-aux-Monts-d’Or. Le dallage en briques provient de la tuilerie de Port de Mure.
-L’intérieur est assez clair. Le sol est fait de carreaux longs en terre cuite. La brique et la tuile étaient fabriqués avec la terre du pays prélevée au lieu dit « la Carronière ».
-La nef de quatre travées est éclairée par quatre fenêtres en lancette au sud et par trois seulement au nord. Toutes ces verrières présentent le même décor géométrique.
-Le chœur voûté d’arêtes entre deux arcs légèrement brisés est plus haut d’une marche de pierre et reste séparé du vaisseau de la nef par une table de communion en pierre ajourée d’une arcature de style gothique.
-L’église présente sur une implantation romane, une nef presque totalement refaite au XIXème siècle.
-La travée du chœur, qui devait autrefois supporter le clocher a été, elle aussi, revoûtée car elle devait à l’origine posséder une coupole.
-Au sud se trouve la sacristie qui n’est autre que l’ancienne chapelle Saint Antoine.
-Un mystère demeure : l’autel de l’ancienne église, qui sert de marche d’accès au portail présente un sillon large de 4 à 5 cm qui le traverse dans toute sa longueur, comme pour faciliter un écoulement.
EDIFICES PUBLICS
•Mairie – Ecole
La date de construction de la mairie n’est pas connue mais elle a probablement une origine ancienne. Des documents citent ce bâtiment dès la fin du XVIIIème siècle.
Le corps du bâtiment abrite des classes du regroupement scolaire. On peut penser que la commune est pourvue d’une école depuis longtemps car la présence d’un instituteur dans la localité est certaine dès 1833.
•Poids Publics
Le poids public est toujours en activité. La bascule a été construite en 1889 d’une force maximum de 8000 kilogrammes pour un coût de 950 F.
•Lavoir
La commune possède, dans une pente à 200 mètres du centre du village, une source assez importante d’un débit de 500 litres/heures environ.
C’est là que se trouve encore un lavoir public construit en 1913, sur un terrain cédé gratuitement à la commune par M. Octave Morgon à titre de souscription.
Il a été remis en état récemment par la commune et quoique son architecture ne soit pas exceptionnelle, son histoire revêt un grand intérêt.
•Monument aux morts
En 1920 le conseil municipal émettait le vœu d’ériger un monument aux morts sur la place de l’église. Cependant un problème financier se posait et la commune lança une souscription qui rapporta 4 261 F.
Le monument est en forme d’obélisque et a pour inscription : « Peyzieux à ses enfants morts pour la patrie 1914-1918 et guerre 1939-1945 ». Suivent les noms des enfants du pays morts au champ d’honneur.
EDIFICES CIVILS PRIVES
•La chapelle du temple
Dès la fin du XIIème siècle, les templiers de Belleville-sur-Saône édifièrent une chapelle à Peyzieux sous le vocable de Saint Ennemond, à l’emplacement d’un monastère datant de l’an 600, au centre ouest du village. En 1312, elle appartenait aux chevaliers de Malte.
Cette chapelle de très petite dimension et qui n’était plus qu’une ruine en 1611, laisse encore apparaître une porte voûtée plein cintre, par où entraient les pèlerins de Saint Fiacre. Elle a été utilisée au moins jusqu’au XVIIIème siècle. Aujourd’hui, elle est convertie en gîte rural.
•Maison au hameau de la Croix Blanche
Au lieu-dit la Croix Blanche, une façade est riche d’éléments architecturaux du XVIème siècle. Un imposant et beau portail plein cintre ancien avec un pied-droit à meneau commun avec une porte, s’ouvre sur cette belle façade. A remarquer aussi une fenêtre typique et une autre primitivement à meneaux dont la disparition a entraîné le fléchissement du linteau de pierre décoré de deux écussons. Le village étant situé en limite de ses murs, il pourrait s’agir à l’origine de l’entrée d’un petit domaine moyenâgeux de quelques chevaliers ou coseigneurs égaux en droits. On y retrouve encore un puits précieux en cas de siège.
•Maison au hameau de Fatier
Ferme de plan carré dont les bâtiments entourent une cour intérieure adossée à une autre exploitation dont l’arrière forme, au nord, le quatrième côté de la cour.
•Relais de poste
Rue de l’école sont visibles les très beaux restes d’un relais de poste datant des années 1610 - 1640. L’affectation de cette demeure varie selon les documents consultés. Les origines du relais sont assez obscures, notamment du fait que beaucoup d’auteurs l’ont confondu avec la poste aux chevaux. Néanmoins, cette bâtisse allongée et basse avec un toit aux longs pans très bas du côté des vents dominants comme c’était la coutume à l’époque, correspond bien à la description d’un relais de poste. Bien longtemps après ce fut un atelier de mécanique générale disparu depuis la modernisation des travaux agricoles, puis de nos jours, une maison d’habitation..
•Les pigeonniers
Ces bâtiments, dont les origines précèdent le siècle dernier, sont, soit intégrés aux bâtiments et transformés, soit isolés. Ces vieux pigeonniers se meurent par l’usure du temps. Certains sont encore visibles aux lieux-dits Fatier, Trélon et Carteron-Bozet.
•Ancien presbytère
Simple maison particulière au moment du départ du dernier curé, ce bâtiment typiquement régional, situé au nord de l’église, est devenu aujourd’hui une propriété privée.
LEGENDES ET TRADITIONS POPULAIRES
•Ruines du bois château
Ces ruines se trouvent situées en plein bois à deux kilomètres au nord-est de la commune.
Elles sont le vestige d’une ancienne tour de guet construite à l’époque médiévale avec une enceinte et une fortification entourée de fossés, que de grands seigneurs et bourgeois enrichis se faisaient bâtir à l’exemple des rois pour surveiller l’horizon.
Malgré l’absence de confirmation archéologique, les douves qui l’entourent laissent penser que cette tour de guet a été l’objet de transformations successives.
•Hameau de Simandre
De très anciens documents nous apprennent que le nom de Simandre dans notre région paraît avoir été associé à la présence d’un mégalithe, soit un menhir ou pierre levée, soit un bloc erratique exceptionnel transporté loin de son gisement primitif et dans tous les cas, vénéré par nos ancêtres, preuve de l’origine lointaine du hameau de Simandre.
Il faut signaler qu’aujourd’hui passe le TGV à Simandre et qu’au moment de son terrassement, des blocs de pierre ont souvent roulé devant les bulldozers : c’étaient peut-être des menhirs !...
DOCUMENTATION
•Extraits de l’ouvrage publié par l’association « les amis du vieux Thoissey et de son canton » avec le concours du Conseil Général de l’Ain et de l’Union des Associations pour la culture et la sauvegarde du Patrimoine de l’Ain.
Cet ouvrage avait été réalisé en 1994 par un groupe cantonal composé de :
Pour PEYZIEUX-SUR-SAONE : Monsieur Roger THIVOLLE, maire (textes et photos), avec la participation de Monsieur BERNARD.
•Extraits du guide touristique « Val de Saône Chalaronne » – « trésors et secrets » édité par la communauté de communes Val de Saône Chalaronne – dépôt légal : juillet 2014. L’ouvrage complet est en vente à l’office du tourisme situé aux Gîtes de la Calonne à Guéreins.